Origine du nom
L'Ajoupa-Bouillon tiendrait son nom de Jean Gobert dit de "bouillon", l'un des premiers colons de la région, originaire du Languedoc et installé dans la région du Marigot en
Martinique, où il mourut en 1680. Il aurait fait construire au bord du chemin
reliant le Morne-Rouge à Grande-Anse, un ajoupa (abri de fortune des Caraïbes)
et refuge très apprécié des voyageurs.
Histoire
A l'origine, l'Ajoupa-Bouillon est un lieu dit rattaché à la commune de Basse-Pointe partie de la Capesterre. En 1664, les habitants de la région ne voulant pas reconnaître l'autorité de la Compagnie des Indes Occidentales, se battent sur le plateau de Trianon. En 1685, Labat remarque une croix au milieu d'un cimetière destinés aux esclaves chrétiens des habitations qui commence à s'étendre autour de l'ancien ajoupa. Ce cimetière est sans doute à l'origine de la chapelle, reconstruite vers 1848, qui devient une paroisse véritablement en 1850. En 1889, l'Ajoupa-Bouillon est séparée de Basse-Pointe et devient une commune indépendante. C'est un bourg agricole prospère où l'on cultive la canne, le café et le cacao et où l'on fabrique du charbon de bois. En août 1902, elle
est durement touchée par l'éruption de la montagne Pelée et toute la zone doit
être évacuée jusqu'en 1906. Deux distilleries se partagent, en 1920, la production de rhum agricole de la commune. La reconversion s'effectue en 1950 avec la culture des bananes, des ananas et des fleurs.
Eglise
C'est à partir d'une chapelle construite au XVIIIe siècle
autour d'une croix, sur un terrain qui servait de cimetière aux esclaves des
habitations environnantes, qu'est érigée, en 1848, l'église paroissiale de
l'Immaculée-Conception, après d'importants travaux réalisés par M. Jaring. Elle
est d'abord desservie par le curé de Basse-Pointe, puis par celui de la Grande
Anse, avant de recevoir son curé titulaire en 1877 : l'abbé François-Pierre
Outil. L'église subit quelques transformations à la fin du XIXe siècle,
notamment avec l'ajout en 1880 du clocher hexagonal couvert d'un dôme à
facettes et d'un clocheton. L'église résiste miraculeusement au cyclone du 18
août 1891, puis à la terrible colère de la Montagne Pelée en août 1902. C'est
en 1925 que sont construits les deux transepts en croix. Enfin, en 1962, le
clocher est démoli et la chapelle droite transformée en campanile, indépendant
de l'église. Durant les années 1975-1976, l'intérieur de l'église est restauré.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 3
février 1993. A partir de 2001, l'édifice bénéficie de plusieurs campagnes de
restauration qui lui rende son clocher d'origine. L'église restaurée est
inauguré le 13 décembre 2009 par Monseigneur Michel Méranville.
Petite commune rurale du nord de la Martinique,
Ajoupa-Bouillon est située sur la route qui relie la côte atlantique à la côte
caraïbe en passant par le Morne-Rouge. Juste aux pieds de la Montagne Pelée, le
bourg est installé sur un plateau, à 200 mètres d'altitude, dont la surface est
presque entièrement consacrée à l'agriculture. Ananas, bananes, culture
florales et vivrières.
Activité
Spécialité d'Ajoupa-Bouillon, les plats d'écrevisses se
dégustent dans un des deux restaurants de la commune. Possibilités de randonnée, comme le sentier du Saut Babin qui suit
le cours de la rivière Capot. Plus insolite, la petite balade des Gorges de la
Falaise, un canyon d'une centaine de mètres formé par une rivière dont on
remonte le cours en maillot de bain jusqu'à une petite cascade.
A propos
Maire: Maurice BONTE (2014-2020)
Canton de l'Ajoupa-Bouillon
Arrondissement de la Trinité
Code postal: 97216
Superficie: 1230 ha
Population 2012: 1788 habitants
Habitants: les ajoupa bouillonnais
Taux chômage: 33,5%