Au début de la colonisation, deux frères Caraïbes, Arlet et Pilote, auraient abandonné leurs biens et leurs terres aux colons du Nord de la Martinique, pour se réfugier dans le Sud, à la suite d’un traité signé entre eux. De ce fait, Arlet s'installa dans la région à laquelle il a donné son nom.
De nouveau, Arlet abandonna ses terres aux Français pour se retirer encore plus au Sud et les Jésuites s’y installèrent en 1665. Ils n’y restèrent pas longtemps et laissèrent leur place aux Capucins. Cette région de l’île se peuplait peu à peu ; les habitants avaient soin des chapelles à l’usage des missionnaires.
La première chapelle fut dédiée à Saint-Antoine de Padoue ; un baptême y fut célébré en 1671 par le Père Simon. En 1673, cette chapelle fut remplacée par une église. De grosses réparations ont été entreprises en 1687 par les soins financiers des « paroissiens » sous forme d’offrandes. Cette église fut détruite durant les années 1762 et 1763 par les Anglais qui incendièrent tout. Il fallut attendre quelques années pour que la population fut à même de reconstruire les maisons et de s’occuper des édifices religieux. L’église fut remise sur pied grâce au concours de Henri Larcher, riche habitant de la région. En témoignage de reconnaissance pour son bienfaiteur, elle fut placée sous le patronage de Saint-Henri.
En 1684, les Anses d’Arlet et le Diamant furent érigés en paroisses séparées mais continuèrent pendant de longues années à avoir un desservant commun qui résidait aux Anses. En vertu d’un décret publié le 12 juin 1837, le gouverneur du moment, Mackau, avec l’approbation du conseil, divisa la Martinique en vingt communes. C’est ainsi que fut créée la commune du Sud qui englobait les Anses d’Arlet (où le maire résidait), le Diamant et Sainte-Luce. Elle était administrée par un maire, trois adjoints et neuf membres du conseil. Sainte Luce fut détachée en 1848 et le Diamant en 1862.
Géographie
Installée sur une des plus jolies portions de côte de la Martinique, "La route des Anses", La commune s'étend sur 3 anses principales sur la côte Sud Caraïbe de la Martinique:
- enchâssé entre les reliefs des mornes Champagne et Bellevue, le petit bourg des Anses d'Arlets célèbre pour ses vieilles maisons créoles et son église faisant face à la mer
- au nord, Grande Anse et sa longue plage bordée de petits bars et restaurants
- au sud en direction du Diamant, le quartier de Petite Anse et son importante communauté de pêcheurs.
bourg
grande anse
petite anse
Près de la Grande Anse, se trouvent deux autres petites anses, accessibles par la route des anses menant à Trois-Îlets :
- Anse Dufour
- Anse Noire
Particularité de ces deux anses : Usuellement, les plages du nord de la Martinique sont de sable noir (volcanique) et celles du sud, de sable blanc. Or pourtant séparées par une simple avancée sur la mer, l'une est de sable blanc, l'autre de sable noir (D'où le nom d'Anse Noire).
anse noire
anse Dufour
Eglise
S’il y a une image qui permet de reconnaître la commune des Anses- d’ Arlet entre toutes, c’est bien celle de son église, dans le prolongement exact du ponton que l’on soit sur terre ou en mer.
L'église a été détruite lors de l'attaque anglaise de 1762. Quelques années plus tard, grâce aux dons du plus riche habitant de la paroisse, Henri Larcher, l'église fut reconstruite.
En signe de reconnaissance les paroissiens décident de la placer sous le patronnage de ST HENRI.
En 2007 l’ouragan a fini d’endommager l’église qui avait déjà besoin de sérieux travaux : une grande partie de la toiture s’était envolée et l’église est restée de longs mois ouverte aux intempéries. Elle fut fermée au public. Il a donc fallu tout d’abord dégager l’intérieur, afin de pouvoir y circuler. Les compagnons du devoir venus de métropole ont pu commencer le travail de « déconstruction » du clocher. En effet, dans ce type de bâtiment où l’on garde les murs existants, on ne peut pas détruire la partie qui se trouve au-dessus. Il faut donc littéralement démonter, pièces par pièces, le clocher. Tôles, structure métallique puis béton, le clocher a progressivement disparu au fil des mois.
La nouvelle charpente, en bois cette fois comme à l’origine, est arrivée par bateau. Etienne Poncelet, architecte en chef des Monuments historiques, a conçu un projet qui se rapproche de l’architecture d’origine de l’église et de son clocher. De nombreux arlésiens se souviennent encore du clocher en bois qui existait avant les derniers gros travaux de 1956 : le futur clocher sera assez similaire, avec ses 3 étages surmontés d’une croix et d’un coq.
L'habitation la sucrerie
Perchée sur un morne qui surplombe le village des Anses d’Arlets entre falaises et mer des Caraïbes, l’habitation la sucrerie date de la fin du XVIIIe siècle. Le plus ancien propriétaire connu est Nicolas D’Orange (1643-1727), capitaine de milice au quartier des Anses d’Arlet et fils de Guillaume d’Orange et de Madeleine d’Huguet. En 1783, la famille Delpech construit la sucrerie. En 1788, Jean-François Hayot quitte sa modeste habitation caféière du Saint-Esprit et achète la Sucrerie qui est alors la plus importante habitation des Anses d’Arlets. Plus tard, son fils Michel devient le premier maire de la Commune du sud qui regroupe, lors de sa création en 1837 les actuelles communes des Anses d’Arlets, du Diamant et de Sainte-Luce. Anticipant la mutation sociale et économique de la Martinique entraînée par la fin du système esclavagiste et l’émergence de la révolution industrielle, Michel Hayot passe dès la mi-avril 1848 un contrat d’association qui prévoit l’émancipation de ses travailleurs au 1er août de la même année.
L’intérêt de la famille Hayot pour l’industrialisation de la fabrication du sucre s’était manifestée dès 1845 lorsque Michel Hayot délaisse la fabrication artisanale sur son habitation pour se consacrer uniquement à la culture de la canne qu’il livre par barges à la toute nouvelle usine centrale de la Pointe Simon à Fort-de-France (actuel gare routière des taxis collectifs). C’est à partir de la Sucrerie que la famille Hayot étend sa présence dans le sud en même temps que son développement économique. L’acquisition au milieu du XIXe siècle de l’habitation Poterie et des propriétés voisines aux Trois Ilets mène à une diversification industrielle avec la fabrication de matériaux de construction en terre cuite (briques et tuiles). Ces habitations sont aussi cultivées en cannes qui sont toujours traitées de l’autre coté de la baie de Fort de France par l’Usine de la Pointe Simon.
La destruction de Saint-Pierre en 1902 entraîne la disparition des nombreux négociants qui occupaient une influence majeure dans le paysage économique martiniquais. La place est récupérée par les usiniers qui, depuis la campagne, deviennent les uniques acteurs du développement économique. Les proches d’Octave Hayot et leurs descendants continueront à jouer un rôle important dans l’industrie sucrière avec des personnalités comme Joseph, Simon, Saint-Michel, Léon ou Yves Hayot. Ils dirigeront de nombreuses usines au Robert, au François ou encore au Lareinty jusqu’à la fin des années 1960 quand la crise sucrière met fin à cette activité. La reconversion se fait progressivement dans la distribution des biens de consommation, un secteur en pleine expansion au moment où la Martinique accède aux bénéfices de la départementalisation et à la société de consommation caractéristique du monde occidental des Trente Glorieuses. C’est dans ce nouveau contexte économique et dans l’esprit de cette vieille culture d’entrepreneurship qu’est fondée, en 1960, la première entreprise de ce qui deviendra le Groupe Bernard Hayot. Mais ceci est une autre histoire qui trouve toutefois une part de ses origines en 1788 à la Sucrerie des Anses d’Arlets.
7 incontournables
- - les deux anses : Anse noire (sable noir volcanique) et Anse Dufour (sable blanc)
- - plongeoir naturel de 9 mètres appelé "le Point Y"
- - baignoire naturelle d'eau chaude (Petite Anse)
- - snorkeling au niveau des rochers sur la plage du bourg et des grottes de l'anse Dufour
- église
- - case créole "en tan lontan"
- - cinéma
bassin eau chaude
le point Y
les grottes de l'anse Dufour
Loisirs
- club de plongée
- location de bateau
- randonnée quad
- randonnée pédestre
Randonnée
Le Morne Champagne
Niveau : 1
Durée : 1 heure (aller)
Longueur : 3 Km (aller-retour)
Le morne Larcher
Niveau : 2 (randonneurs en bonne forme physique)
Durée : 2h 30 heure (aller)
Longueur : 3,5 Km (aller)
Les Traces d'Arlet
Niveau : 2
Durée : 3 heures (aller)
Longueur : 7 Km (aller)
Proverbes créoles
Fòk ou mantjé néyé pou aprann najé.
Il faut que tu sois en train de te noyer pour que tu apprennes à nager.
Signifie que c’est en faisant des erreurs que l’on apprend.
A propos
Maire: Eugène LARCHER (2014-2020)
Habitants: les Arlésiens
Population: 3872 habitants
Superficie: 25,92 km²
Densité: 149 hab/km²
Taux chômage: 44%
Au début de la colonisation, deux frères Caraïbes, Arlet et Pilote, auraient abandonné leurs biens et leurs terres aux colons du Nord de la Martinique, pour se réfugier dans le Sud, à la suite d’un traité signé entre eux. De ce fait, Arlet s'installa dans la région à laquelle il a donné son nom.
De nouveau, Arlet abandonna ses terres aux Français pour se retirer encore plus au Sud et les Jésuites s’y installèrent en 1665. Ils n’y restèrent pas longtemps et laissèrent leur place aux Capucins. Cette région de l’île se peuplait peu à peu ; les habitants avaient soin des chapelles à l’usage des missionnaires.
La première chapelle fut dédiée à Saint-Antoine de Padoue ; un baptême y fut célébré en 1671 par le Père Simon. En 1673, cette chapelle fut remplacée par une église. De grosses réparations ont été entreprises en 1687 par les soins financiers des « paroissiens » sous forme d’offrandes. Cette église fut détruite durant les années 1762 et 1763 par les Anglais qui incendièrent tout. Il fallut attendre quelques années pour que la population fut à même de reconstruire les maisons et de s’occuper des édifices religieux. L’église fut remise sur pied grâce au concours de Henri Larcher, riche habitant de la région. En témoignage de reconnaissance pour son bienfaiteur, elle fut placée sous le patronage de Saint-Henri.
En 1684, les Anses d’Arlet et le Diamant furent érigés en paroisses séparées mais continuèrent pendant de longues années à avoir un desservant commun qui résidait aux Anses. En vertu d’un décret publié le 12 juin 1837, le gouverneur du moment, Mackau, avec l’approbation du conseil, divisa la Martinique en vingt communes. C’est ainsi que fut créée la commune du Sud qui englobait les Anses d’Arlet (où le maire résidait), le Diamant et Sainte-Luce. Elle était administrée par un maire, trois adjoints et neuf membres du conseil. Sainte Luce fut détachée en 1848 et le Diamant en 1862.
Géographie
Installée sur une des plus jolies portions de côte de la Martinique, "La route des Anses", La commune s'étend sur 3 anses principales sur la côte Sud Caraïbe de la Martinique:
- enchâssé entre les reliefs des mornes Champagne et Bellevue, le petit bourg des Anses d'Arlets célèbre pour ses vieilles maisons créoles et son église faisant face à la mer
- au nord, Grande Anse et sa longue plage bordée de petits bars et restaurants
- au sud en direction du Diamant, le quartier de Petite Anse et son importante communauté de pêcheurs.
bourg
grande anse
petite anse
Près de la Grande Anse, se trouvent deux autres petites anses, accessibles par la route des anses menant à Trois-Îlets :
- Anse Dufour
- Anse Noire
Particularité de ces deux anses : Usuellement, les plages du nord de la Martinique sont de sable noir (volcanique) et celles du sud, de sable blanc. Or pourtant séparées par une simple avancée sur la mer, l'une est de sable blanc, l'autre de sable noir (D'où le nom d'Anse Noire).
anse noire
anse Dufour
Eglise
S’il y a une image qui permet de reconnaître la commune des Anses- d’ Arlet entre toutes, c’est bien celle de son église, dans le prolongement exact du ponton que l’on soit sur terre ou en mer.
L'église a été détruite lors de l'attaque anglaise de 1762. Quelques années plus tard, grâce aux dons du plus riche habitant de la paroisse, Henri Larcher, l'église fut reconstruite.
En signe de reconnaissance les paroissiens décident de la placer sous le patronnage de ST HENRI.
En 2007 l’ouragan a fini d’endommager l’église qui avait déjà besoin de sérieux travaux : une grande partie de la toiture s’était envolée et l’église est restée de longs mois ouverte aux intempéries. Elle fut fermée au public. Il a donc fallu tout d’abord dégager l’intérieur, afin de pouvoir y circuler. Les compagnons du devoir venus de métropole ont pu commencer le travail de « déconstruction » du clocher. En effet, dans ce type de bâtiment où l’on garde les murs existants, on ne peut pas détruire la partie qui se trouve au-dessus. Il faut donc littéralement démonter, pièces par pièces, le clocher. Tôles, structure métallique puis béton, le clocher a progressivement disparu au fil des mois.
La nouvelle charpente, en bois cette fois comme à l’origine, est arrivée par bateau. Etienne Poncelet, architecte en chef des Monuments historiques, a conçu un projet qui se rapproche de l’architecture d’origine de l’église et de son clocher. De nombreux arlésiens se souviennent encore du clocher en bois qui existait avant les derniers gros travaux de 1956 : le futur clocher sera assez similaire, avec ses 3 étages surmontés d’une croix et d’un coq.
Perchée sur un morne qui surplombe le village des Anses d’Arlets entre falaises et mer des Caraïbes, l’habitation la sucrerie date de la fin du XVIIIe siècle. Le plus ancien propriétaire connu est Nicolas D’Orange (1643-1727), capitaine de milice au quartier des Anses d’Arlet et fils de Guillaume d’Orange et de Madeleine d’Huguet. En 1783, la famille Delpech construit la sucrerie. En 1788, Jean-François Hayot quitte sa modeste habitation caféière du Saint-Esprit et achète la Sucrerie qui est alors la plus importante habitation des Anses d’Arlets. Plus tard, son fils Michel devient le premier maire de la Commune du sud qui regroupe, lors de sa création en 1837 les actuelles communes des Anses d’Arlets, du Diamant et de Sainte-Luce. Anticipant la mutation sociale et économique de la Martinique entraînée par la fin du système esclavagiste et l’émergence de la révolution industrielle, Michel Hayot passe dès la mi-avril 1848 un contrat d’association qui prévoit l’émancipation de ses travailleurs au 1er août de la même année.
L’intérêt de la famille Hayot pour l’industrialisation de la fabrication du sucre s’était manifestée dès 1845 lorsque Michel Hayot délaisse la fabrication artisanale sur son habitation pour se consacrer uniquement à la culture de la canne qu’il livre par barges à la toute nouvelle usine centrale de la Pointe Simon à Fort-de-France (actuel gare routière des taxis collectifs). C’est à partir de la Sucrerie que la famille Hayot étend sa présence dans le sud en même temps que son développement économique. L’acquisition au milieu du XIXe siècle de l’habitation Poterie et des propriétés voisines aux Trois Ilets mène à une diversification industrielle avec la fabrication de matériaux de construction en terre cuite (briques et tuiles). Ces habitations sont aussi cultivées en cannes qui sont toujours traitées de l’autre coté de la baie de Fort de France par l’Usine de la Pointe Simon.
La destruction de Saint-Pierre en 1902 entraîne la disparition des nombreux négociants qui occupaient une influence majeure dans le paysage économique martiniquais. La place est récupérée par les usiniers qui, depuis la campagne, deviennent les uniques acteurs du développement économique. Les proches d’Octave Hayot et leurs descendants continueront à jouer un rôle important dans l’industrie sucrière avec des personnalités comme Joseph, Simon, Saint-Michel, Léon ou Yves Hayot. Ils dirigeront de nombreuses usines au Robert, au François ou encore au Lareinty jusqu’à la fin des années 1960 quand la crise sucrière met fin à cette activité. La reconversion se fait progressivement dans la distribution des biens de consommation, un secteur en pleine expansion au moment où la Martinique accède aux bénéfices de la départementalisation et à la société de consommation caractéristique du monde occidental des Trente Glorieuses. C’est dans ce nouveau contexte économique et dans l’esprit de cette vieille culture d’entrepreneurship qu’est fondée, en 1960, la première entreprise de ce qui deviendra le Groupe Bernard Hayot. Mais ceci est une autre histoire qui trouve toutefois une part de ses origines en 1788 à la Sucrerie des Anses d’Arlets.
7 incontournables
- - les deux anses : Anse noire (sable noir volcanique) et Anse Dufour (sable blanc)
- - plongeoir naturel de 9 mètres appelé "le Point Y"
- - baignoire naturelle d'eau chaude (Petite Anse)
- - snorkeling au niveau des rochers sur la plage du bourg et des grottes de l'anse Dufour
- église
- - case créole "en tan lontan"
- - cinéma
bassin eau chaude
le point Y
les grottes de l'anse Dufour
Loisirs
- club de plongée
- location de bateau
- randonnée quad
- randonnée pédestre
Randonnée
Le Morne Champagne
Niveau : 1
Durée : 1 heure (aller)
Longueur : 3 Km (aller-retour)
Le morne Larcher
Niveau : 2 (randonneurs en bonne forme physique)
Durée : 2h 30 heure (aller)
Longueur : 3,5 Km (aller)
Les Traces d'Arlet
Niveau : 2
Durée : 3 heures (aller)
Longueur : 7 Km (aller)
Proverbes créoles
Fòk ou mantjé néyé pou aprann najé.
Il faut que tu sois en train de te noyer pour que tu apprennes à nager.
Signifie que c’est en faisant des erreurs que l’on apprend.
A propos
Maire: Eugène LARCHER (2014-2020)
Habitants: les Arlésiens
Population: 3872 habitants
Superficie: 25,92 km²
Densité: 149 hab/km²
Taux chômage: 44%
Super blog! Du coup demain je vais chercher la grotte de l anse Dufour. Juju
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